Silencieuse, elle m’attire, m’entraîne. Les arbres, enracinés, recouverts de mousses, me poussent d’un côté, me montre un chemin, en ferme un autre. La lumière matinale leur donne des allures de monstres enfantins, qui dorment, et grognent, tapissés dans un coin. Ce nid verdoyant me rassure. J’oublie d’où je viens.
C’est une invitation à se perdre hors du temps. A s’enfouir les mains dans la terre, foulé le sol humide et meuble, noircir ses ongles.